mercredi 7 juin 2017

Les accents

L’accent aigu 
Uniquement sur la lettre  -é se prononce comme un son fermé.
Règle 1 : On utilise un accent aigu lorsque la voyelle « e » est la première lettre du mot. Exemples : étable, élection, étendre
Exceptions : les mots en -ère et -ès prennent un accent graveUne ère, un ers (légume lentille)

Règle 2 : On utilise un accent aigu lorsque la voyelle « e » est la dernière lettre du mot. Attention, cela concerne aussi les mots au pluriel terminant par un -s ou se terminant par un -e muet (« e » que nous ne prononçons pas). Exemples : Un canapé, des canapés, un abonné, une abonnée
Règle 3 : On met un accent aigu lorsque la voyelle « e » est placée entre deux consonnes. Exemples : mélangé, préféré…
Exception : Pedigree, repartie (dans le sens de « réplique » mais on écrit « répartir »), revolver.
Règle 4 : on met un accent aigu sur un « e » précédant une syllabe sans « e » muet. Exemples : immédiat – compléter – génération – généralement
S'il y a un e muet, on met l'accent grave: un évènement – la règlementation – il complètera 
Règle 5 : On met un accent aigu sur la dernière lettre des participes passés des verbes du premier groupe (terminaison en -er) et sur le participe passé du verbe être. Exemples : mangé, travaillé, été
Règle 6 : on ne met pas d’accent aigu lorsque la voyelle « e » est suivie de « d », « f » ou « r » ou si « z » est la dernière lettre du mot. Exemples : Une nef (navire ou partie centrale d'une église), pied, nez…
Règle 7 : on ne met jamais d’accent aigu sur les voyelles « e » précédant un « x ». Exemples : un accent circonflexe, le sexe, un exercice, flexible, circonflexe
Règle 8 : on ne met jamais d’accent aigu sur les voyelles « e » précédant des consonnes doubles. Exemples : une trompette, une étiquette. intéressant, il appelle 

L’accent grave 

S’utilise sur les voyelles « e », « a » et « u ». Le « è » se prononce avec un son ouvert mais la prononciation pour « à » et « ù » ne change pas.

Sur le « e »

Règle 1 : on met un accent grave pour les mots se finissant par un « s » lorsque celui-ci n’est pas la marque du pluriel. Exemples : après, congrès, décès, près, progrès…
Règle 2 : on met un accent grave pour les « e » précédant une syllabe contenant un « e » muet. Exemples : collège – fièrement
Règle 3 : on met un accent grave sur un « e » lorsque la deuxième lettre qui le suit est soit un « L » ou un « R ». Exemples : Le lièvre, la fièvre, une nèfle (fruit), le trèfle (feuille du trèfle).
Règle 4 : on ne met jamais d’accent grave sur les voyelles « e » précédant un « x ». Exemples : un accent circonflexe, le sexe

Sur le « a »

Règle 5 : on différencie « a » (verbe avoir) et « à » (préposition) ainsi que « la » (pronom ou article) et «  » (adverbe de lieu). Pour ne pas confondre « a » et « à ». Exemples : Il a bien écouté. Je vais à Paris. Je vais là-bas. La personne est loin.
Règle 6 : Il ne faut pas confondre l’adverbe « çà » (expression çà et là) qui prend un accent grave, avec « ça » qui est utilisé pour désigner quelque chose. Exemples : Ça va pas mal, mais il faut encore chercher çà et là pour améliorer.
Règle 7: On met toujours un accent grave pour delà, déjà, voilà… mais jamais pour le pronom cela. Exemples : Isabelle aime bien se promener de-ci delà. Il pourra alors s’occuper de cela. Tu es déjà là. Voilà les 20 euros que je te devais. 

Sur le « u »

Règle 1 : le « ù » avec accent grave n’est utilisé que dans le cas de « où » qui désigne un lieu. Exemple : Il va ? Sûrement à Marseille ou à Paris. 

L’accent circonflexe 

Sur toutes les voyelles à l’exception du « y ». Malheureusement il n’y a pas de règles générales sur son utilisation mais nous pouvons tout de même essayer de trouver quelques astuces.
Règle 1 : on utilise un accent circonflexe sur les « o » des mots possessifs. Exemples : le nôtre, le vôtre, les nôtres, les vôtres.
Règle 2 : on le retrouve sur certains adjectifs et noms. Exemples d’adjectifs : mûr(e) (à maturité), sûr(e). Exemples de noms :  le jeûne, aumône, boîte, chaîne, château, croûte, grâce, icône, traîner (déplacer en tirant), traître (qui trahit), trêve, voûte…
Règle 3 : on utilise un accent circonflexe pour certains mots qui ont perdu une lettre avec le temps et en général un « s ». Exemples : Âne (asne), château (chasteau), fenêtre (fenestre), gîte (hébergement: giste), hôpital (hospital), goût (goust), tête (test).
Règle 4 : Dans la conjugaison, on met toujours un accent circonflexe aux deux premières personnes du pluriel du passé simple et à la 3epersonne du singulier de l’imparfait du subjonctif. Exemples : nous fûmes – nous chantâmes – vous fîtes – qu’il fût – qu’il chantât – qu’il vît
Règle 5 : On met un accent circonflexe sur le « i » de 3 mots en -ître : Bélître (mendiant), épître (longue lettre et texte biblique), huître
Règle 6 : On met un accent circonflexe sur le « i » des verbe en -aître et en -oître ainsi que le verbe « plaire » lorsque cet -i est suivi d’un -t  : Exemples : Il connaît, il paraîtra, il croît
Règle 7 : Enfin on l’utilise sur le « a » de -âtre marquant une dépréciation : Exemples : Bellâtre (adonis), douceâtre (doux mais fade), grisâtre (triste)

Règle 8 : Suppression de l’accent circonflexe sur le u et le i. Exemples : la chaine – la voute – paraitre – il parait, coût>cout, disparaître>disparaitre

Adieu accent circonflexe, la réforme de l'ortographe va s'appliquer en septembre 2016